Comment la Diversité, le KM, les connaissances et les compétences peuvent créer de la valeur avec les «knowledge workers de la diversité»

La culture est, en quelque sorte, un « logiciel » qui sert à comprendre, à agir, à s’adapter dans une société. Demorgon, 2005.
Malcom Gladwell (2008) : Apprendre à apprendre des «Outliers», des «hors-normes»

Dans le contexte organisationnel, accumuler des connaissances afin d’en tirer profit implique un apprentissage continu sur la façon d’intégrer le savoir faire et le savoir être des personnes diverses, différentes, hors-normes. Apprendre à valoriser la différence, richesse qui amène de la variété requise, ingrédient essentiel de survie de l’organisation dans les environnements complexes et imprédictibles que nous vivons.

Pour gérer la diversité culturelle et pouvoir capitaliser ce qu’elle apporte à une organisation, ce texte propose une série de questions qui amènent le lecteur à la réflexion individuelle pour susciter ainsi la discussion et le partage des idées lors du café des connaissances

Ce partage pourra nous faire réfléchir sur comment faciliter l’intégration des connaissances de chaque personne dans notre travail, afin de garantir une compréhension mutuelle au niveau de la communication qui aura des effets positifs pour la rentabilité de l’entreprise et la circulation des savoirs.

Comment apprendre à exprimer les émotions qui sont liées à nos attentes ? Mes attentes sont influencées pour ma culture nationale dans laquelle j’ai grandi, comme les attentes de celui qui est né au Canada.

– Est-ce que la préférence sur l’embauche d’un certain type de candidat naît d’un a priori ? L’origine de l’a priori fait-il appel à une émotion, positive ou négative ?

Si on se sert de la communication comme l’outil qui nous permet de transférer notre savoir faire et notre savoir être, ça veut dire qu’on doit apprendre à communiquer d’une manière différente dans le contexte d’affaires nord-américain.

Si on a une vision à long terme -attitude mexicaine, européenne par exemple, influencée pour une notion du temps flexible- et non à court terme -attitude nord-américaine, influencée pour une notion du temps considéré comme un ressource- comment ajuster notre vision pour répondre aux besoins de notre entourage d’affaires qui est nord-américaine (on est situé au Canada) ?

Faut-il changer cette mentalité, ou bien, faut-il osciller entre l’ouverture et la fermeture face à ce trait culturel ? C’est-à-dire, la vision va être parfois plus à long terme (on va essayer de montrer un certain nombre des avantages) et parfois la vision va être à court terme, afin de résoudre des problématiques réels qui affectent aujourd’hui l’affaire ou la rentabilité de l’entreprise.

– S’il fait -20 et la météo annonce de la neige, je m’habille chaudement] : J’ai une expertise donc plus [généraliste] que je sais adapter à des cas concrets par le raisonnement et mes habiletés cognitives. Versus apprendre une seule façon de faire qui ne fonctionne que dans un seul contexte.

Quand on a décidé de vivre à l’étranger pour une période de longue durée (plus de 5 ans), dans un contexte qui n’est pas le nôtre au début mais qui deviendra notre contexte au fur et à mesure qu’on s’ouvre à l’interaction sociale et humaine avec les autres, la notion de la relation interculturelle prend une place importante dans notre vie.
Pour ceux qui vivent à l’étranger, il a y une question intéressante à se poser : Comment vivre ma différence ailleurs ?

– Comment adapter mes valeurs à une réalité qui valorise d’avantages d’autres valeurs différentes des miennes ?
– Quel est le rôle de la perception sur nous même, comment transposer ce qu’on sait faire dans le contexte nord-américain ?
– Quels sont les efforts qu’on devrait produire pour nous mettre en valeur et nous faire une place au Canada ?
– Quel sont les attitudes qui peuvent aider à transférer nos savoir faire ? :
– Comment la personne qui a un accent différent pourrait-elle faire valoir ses compétences ?

Le rôle de l’accent dans l’interaction humaine peut empêcher que nos compétences soient reconnues, car un accent différent est une étiquette en soi qui « exclu » la personne de certaines interactions.

– Comment apprendre à exprimer les émotions qui sont liées à nos attentes ? Nos attentes sont influencées par notre culture natale, comme les attentes de celui qui est né au Canada. Les attentes entre un interlocuteur d’une origine ethnique peuvent être différentes de celui qui est d’une autre origine ethnique et cela peut favoriser ou empêcher le transfert des connaissances tacites et ou explicites.

Le travail en équipe est possible si les émotions de peur, de méfiance causées par la différence deviennent une ouverture à la différence, enrichissement collectif par un apprentissage des différentes façons de voir les phénomènes complexes qui nous entourent, seule façon de faire face aux problèmes complexes et imprévisibles qui nous «challengent»

Malcom Gladwell parle des «Outliers» dans son dernier livre. Nous sommes des «outliers», des «hors-normes» et nous pouvons apprendre à apprendre les uns des autres dans le respect des différences.

Personnellement, je pense qu’à travers notre force vitale (la capacité à décider), on peut se faire reconnaître, accepter, et faciliter notre propre intégration. Dans ce cadre, la communication devient un outil stratégique.

Lors du café des connaissances, nous allons donc explorer différentes facettes de ces questions et réfléchir en quoi la mise en pratique de la gestion des connaissances permettra de mieux comprendre les interactions entre les personnes de différents milieux culturels. Nous explorerons différents exemples qui montrent différentes attitudes au travail et qui permettent de faire naître des incompréhensions dans les interprétations dans un contexte professionnel.

On utilisera aussi webIdeapro, un outil sémantique de modélisation, pour essayer de construire un schéma heuristique qui, avec les intéractions et idées de chacun, permettra de produire du sens et de mettre en évidence des informations dites non structurées en informations structurés et compréhensibles de tout le monde permettant la prise de décision et l’action. Se mettre en mouvement.

Document rédigé en collaboration :
Huesca Ana Dalia : Intervenante – Msc – Conseillère en gestión de la diversité chez Drakkar
Richard Loïc : Spécialiste KM / entreprise 2.0 – MBA IE/KM – Msc Rh
Muzard Joël : Spécialiste KM / entreprise 2.0 – Ph.D. – fondateur KM-GC-MONTREAL – A-I-A.com

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